Samedi, à paris, les non-violents n'ont pas pu se rassembler !
actualité du 12/11/2005
L'interview
d'Alain Ducq sur Radio Nova en mp3 (8Mo)
le 08/11 dans l'émission "un autre matin est possible" (tous les jours de 6h à 9h)
www.NovaPlanet.com
Transcription de l'interview
L'interview d'Alain Ducq sur
CNN en wmv (4Mo)
Interview du 07/11 sur CNN
(en anglais)
www.cnn.com
Le communiqué de presse
précédent
Depuis 18 jours, nos quartiers, nos rues, nos immeubles ont été
envahis par la violence.
La réaction brutale et exaspérée de ceux qui sont
humiliés depuis des années, a été
réprimée de façon violente par le gouvernement.
La violence est l'expression d'une société en situation de
profonde désorientation, souffrance et perte de sens. Ceux qui agissent
comme cela ont perdu leurs repères. C'est le seul moyen qu'ils ont
trouvé pour exprimer leur désespoir et pour que leur cri soit
entendu par-dessus les ghettos psychologiques et économiques où
on les a enfermés.
Chaque fois qu'un pays a tenté de réprimer et de faire taire les
cris de révolte et de désespoir par la violence, il n'a fait que
renforcer cette violence.
Lorsqu'un conflit est exprimé, la seule réponse efficace est
l'écoute de cette plainte et de cette réclamation. Ne pas
écouter ce cri produit encore plus de violence. À l'inverse,
l'écoute et la communication montrent un intérêt
sincère pour ce qui arrive à l'autre et donne un signal positif.
La non-violence est une méthode d'action, une attitude existentielle,
un comportement face à la vie.
Dès les premiers jours, des milliers de personnes en banlieue
appelaient à l'apaisement.
Elle est aussi l'aspiration de millions d'êtres humains sur notre
planète, une aspiration à la paix et à l'harmonie dans
leur quotidien.
Samedi dernier, cette aspiration légitime, avait besoin de s'exprimer
dans la rue par ceux qui croient et développent la non-violence.
Sous des prétextes sécuritaires, à Paris, la
Préfecture de Police a interdit les rassemblements "de nature
à entretenir ou provoquer le désordre",se basant sur
l'état d'exception prononcé par le gouvernement et dé
mobilisant ainsi une grande partie de la population.
Interdire est la meilleure façon de faire naître des frustrations.
Bafouer la liberté d'expression est la meilleure façon
d'accroître encore plus la colère d'un peuple qui se sent
incompris et ignoré, et qui depuis longtemps a cessé de croire
en la Politique.
Quel intérêt y a t-il derrière cette interdiction ?
- Entretenir un climat de peur ?
- Empêcher une couverture médiatique des rassemblements qui
auraient pu faire avancer un autre discours ?
- Montrer qui commande ?
Ou est-ce simplement la non réponse d'un gouvernement tellement pris
par ses propres compulsions et ses propres peurs qu'il ne sait plus comment
faire ?
La non-violence est une force car à l'inverse de la violence elle est
intentionnelle, transformatrice, inspiratrice pour de nouveaux comportements
et de nouveaux actes.
La non-violence fait appel aux meilleurs sentiments de l'être humain, la
tolérance, la compassion, la compréhension de celui qui est
différent.
La non-violence incite les gens à communiquer.
La non-violence construit et ne détruit pas.
La non-violence est une alternative ouverte qui favorise le surgissement de
réponses positives aux nécessités personnelles et
sociales.
Le Parti humaniste, comme beaucoup d'autres organisations, affirme le droit
légitime de tous ceux qui revendiquent la paix et la non-violence
à se rassembler dans la rue.
Il exige le retrait de l'état d'exception et de toutes les mesures
restrictives de liberté.
Il lance un appel pour s'organiser de manière non violente.
Il invite les journalistes et directeurs de rédaction à diffuser
les avancées et initiatives positives qui existent dans les banlieues.
Parti humaniste
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