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L'Intégration économique européennecontribution française au Livre orange européenTéléchargez le document au format rtf (21ko)
1– Antécédents historiquesA. États-Unis d'Europe
Dès la fin de la seconde guerre mondiale,
Churchill, dans son discours de Zurich en septembre 1946, appelle à
la création des « États-Unis d'Europe », sous la protection
de la « puissante Amérique », dont la première étape
serait la réconciliation franco-allemande. B. Naissance de la CEE : L'échec
en 1954 de la Communauté européenne de Défense
(CED),
qui aurait posé les fondements d'une Europe politique, décide
les six membres de la
CECA
à relancer la construction européenne
en poursuivant des objectifs économiques. En 1957, les traités
de Rome fondent la Communauté économique européenne et
Euratom
(Communauté européenne de l'énergie atomique).
2– La situation actuelle
L'ensemble des propositions
des Traités de Rome de 1957 sont, à ce jour, réalisées.
Il est important de souligner que les lois du marché ont connu un développement
et une sophistication à travers, d'une part, l'Acte Unique de février
1986 qui supprime les frontières fiscales (différence de
TVA
d'un État à l'autre), techniques (normes sanitaires et techniques propres
à chaque État, monopoles publiques nationaux) et physiques (contrôles
en douane) et, d'autre part, le traité de Maastricht, dont les objectifs
sont la libération des mouvements des capitaux, l'achèvement
du marché unique et un début de convergence économique
et monétaire, entré en vigueur en novembre 1993.
En matière de produit intérieur brut
(PIB), la tendance globale
est vers une évolution négative, et ce depuis 1996, pour l'ensemble
des pays membres. En
résumé, il ressort que l'intégration économique
européenne, décidée par les traités de Rome de
1957, a généré une uniformité des problèmes
liés à l'économie de marché et que le seul avantage
que peut en retirer un état membre est de se sentir moins seul au moment
d'affronter le fracas de l'écroulement de ce système "néolibéraliste".
A savoir :
le capital mondial ne respecte pas les règles péniblement instaurées
au cours de ces quarante-deux années de construction européenne,
et c'est pour cela que l'intégration européenne ne fonctionne
pas, c'est pour cela que le chômage augmente sans limite, que la dette
publique de l'ensemble des états membres atteint de tels records, que
son montant exact relève d'un véritable "secret-défense",
que l'Europe sociale s'avance résolument vers un moins-disant social,
où l'acteur de la richesse des diverses entreprises de
l'UE,
le travailleur,
est tout juste invité à devenir "actionnaire" minoritaire
de son entreprise à un prix inférieur en moyenne de 3 % à
celui que paient ceux qui se l'approprient avec l'argent gagné par
la spéculation.
3– PropositionsFace à cet échec, le Parti humaniste en France s'inspire des positions prises le 4 mai 1993 dans le Document Humaniste publié dans "Lettres à mes amis" de Silo (Éditions Références) et plus particulièrement, pour fonder ses propositions de changement radical, du fonctionnement économique européen, sur le chapitre I : « LE CAPITAL MONDIAL« Voici
la grande vérité universelle : l'argent est tout. L'argent est
gouvernement, loi, pouvoir. Il est fondamentalement subsistance. Mais en plus,
il est l'Art, la Philosophie et la Religion. Rien ne se fait sans argent ;
on ne peut rien sans argent. Il n'y a pas de relations personnelles sans argent.
Il n'y a pas d'intimité sans argent et même le choix de la solitude
en dépend. « Aujourd'hui,
il ne s'agit plus d'économies féodales ni d'indus tries nationales,
ni même d'intérêts de groupements régionaux. Aujourd'hui
il s'agit, pour ces survivants historiques, d'accommoder leurs biens aux impératifs
du capital financier international. Un capital spéculateur qui se concentre
mondialement de façon progressive. Même l'Etat national a besoin
de crédits et d'emprunts pour survivre. Tous mendient l'inves tissement
et fournissent des garanties pour que la banque assume les décisions
finales. Le temps où les entreprises elles-mêmes, ainsi que les
campagnes et les villes, deviendront la propriété incontestable
de la banque va bientôt arriver. De même qu'arrivera le temps
du Para-Etat, temps où l'ancien ordre sera anéanti. « Les humanistes n'ont pas besoin de beaucoup d'arguments pour étayer le fait qu'aujourd'hui le monde dispose de conditions technologiques suffisantes pour résoudre, en peu de temps, les problèmes touchant de vastes régions, à savoir : le plein emploi, l'alimentation, la salubrité, le logement et l'instruction. Si rien n'est fait dans ce sens, c'est tout simplement que la spéculation monstrueuse du grand capital l'en empêche. « Le
grand capital, ayant épuisé l'étape de l'économie
de marché commence à imposer sa discipline à la société
pour affronter le chaos que lui-même a produit. Face à une pareille
irrationalité, ce ne sont pas les voix de la raison qui se lèvent
dialectiquement mais plutôt les plus obscurs racismes, fondamentalismes
et fanatismes. Et si ce néo-irrationalisme vient à diriger des
régions et des collectivités, la marge d'action des forces progressistes
s'amenuisera de jour en jour. Par ailleurs, des millions de travailleurs ont
déjà pris conscience aussi bien des irréalités
du centralisme étatique que de l'hypocrisie de la démocratie
capitaliste. Ainsi, les ouvriers se dressent contre leurs dirigeants syndicaux
corrompus, tout comme les peuples remettent en question leurs partis politiques
et leurs gouvernements. Mais il faut donner une orientation à ces phénomènes
qui, autrement, s'enliseront dans des actes spontanés sans aucune continuité.
Il faut débattre au sein du peuple des thèmes fondamentaux concernant
les facteurs de production. « Les humanistes ressentent la nécessité d'agir non seulement dans le domaine du travail, mais aussi dans le domaine politique pour empêcher que l'Etat ne soit un instrument du capital financier mondial et pour obtenir que la relation entre les facteurs de production soit juste et pour rendre à la société son autonomie accaparée. » Ainsi donc, le Parti humaniste en France déclare que l'intégration économique européenne ne sert pas aux Européens mais au capital mondial. En effet, le chômage augmente, les acquis sociaux sont balayés d'un trait de plume au gré d'une décision du Conseil des Minitres qui décide de tout, les individus et les peuples sont bafoués dans leur sensibilité particulière et les "lois économiques" servent d'argument définitif à la seule valeur qui vaille : le profit. Derrière les lois du marché, se cache l'individualisme, l'opportunisme et le pragmatisme cynique des hommes et des femmes qui ont mené et mènent ce processus d'unification européen. Face à cela, nous affirmons qu'il est temps de sortir de cette
erreur historique et proposons un changement radical, à savoir : Donc, il incombe à tous
et à chacun de prendre position pour ou contre le changement de ce
processus économique toujours plus déshumanisant, c'est-à-dire
que les peuples, que l'Europe réelle prennent le pouvoir sur les "lois
du marché" actuelles.
Pour ce faire, pendant qu'il est encore temps, il est nécessaire de prendre les dispositions légales suivantes :
4– Bibliographie
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