Qui sommes-nous ?
Actualités
En campagne
Élections europénnes
Régionales & Forums
Internationale humaniste
Contacts
Liens Web
Adhérer
Faute de webmaster dans l'équipe, ce site n'est plus mis à jour depuis un certain temps. Son contenu est toujours valable, et les nouvelles sont accessibles sur LE BLOG DU PH. |
L'Immigrationcontribution française au Livre orange européenTéléchargez le document au format rtf (16ko)
Qu'est-ce qu'un immigré ? Est-ce celui venu de l'étranger ou celui qu'on croit reconnaître par sa peau, sa langue, son statut social ? Prenons un exemple : un cadre supérieur américain travaillant en France sera plus rarement qualifié d'immigré qu'un jeune chômeur né en France de parents algériens. Pourtant, le premier est réellement un étranger alors que le second a la nationalité française, le droit de vote et n'est étranger que de ses parents. Par ailleurs, qu'est-ce qu'être français ? N'avons-nous tous pas des "origines étrangères" ? Est-ce nécessaire de remonter le temps comme pour justifier sa place dans la société française ? En fonction de quelle histoire ou de quel critère d'ancienneté pouvons-nous dire qu'untel est plus français qu'un autre ? N'est-ce pas plutôt lié à un sentiment d'appartenance ? Les humanistes ne veulent pas une société uniforme basée exclusivement sur le modèle européen, mais une société multiple par ses ethnies, ses langues, ses races, ses idées. Pour eux, l'idée d'une nation ne se limite pas à l'origine des personnes qui la composent, ni aux structures administratives imposées, mais à la reconnaissance mutuelle de personnes qui s'identifient à des valeurs communes. Le processus de l'immigration est parallèle à celui de la France. À chaque période de crise, l'étranger devient bouc émissaire. 1– Le processusDès le milieu du 19ème siècle, la France fait appel à la main d'uvre étrangère, surtout frontalière (Belges et Italiens), pour répondre aux besoins de l'industrie et résoudre les problèmes de natalité. Quand la première guerre mondiale éclate, les "colonisés" des pays du Maghreb, d'Afrique Noire, d'Indochine sont envoyés en première ligne sur les champs de bataille. Dans les années 20, la France organise un recrutement d'étrangers pour répondre aux besoins des entreprises et au repeuplement. La France devient alors premier pays d'immigration au monde. Pourtant elle prend dès 1932 des mesures discriminatoires contre les étrangers. A cause de la crise économique et du chômage, les étrangers font face à la montée de la xénophobie. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la France fait de nouveau appel à l'immigration pour reconstruire le pays. Elle crée un Office National de l'Immigration (ONI) afin de permettre l'introduction de 3 millions d'étrangers en majorité originaires des colonies françaises (Maghreb et Afrique Noire). Elle crée en 1966 la DPM (Direction de la Population et des Migrations) qui a pour objectif de contrôler toutes les entrées sur le territoire français. En 1974, la crise économique a pour conséquence la fermeture des frontières. Cela marque le passage d'une immigration de travail à une immigration familiale. Un décret organisant les regroupements familiaux (1976) est voté. Ces lois successives restreignent l'immigration et de nombreuses personnes se retrouvent en situation irrégulière, à la fois ni régularisables ni expulsables. De là naît le conflit des sans-papiers qui organisent de multiples grèves de la faim. Non seulement les lois se durcissent, mais également les pratiques de l'administration et de la police (retard dans la délivrance de documents, informations occultées, convocations pièges débouchant dans les locaux de la police, passages à tabac, etc.). Les services publics (hôpitaux, écoles, RATP, bureaux de poste...) sont incités à dénoncer les personnes en situation irrégulière. Les symptômes préoccupant se multiplient : expulsion pour mauvaise santé (cancer, sida) ou pour préférence nationale (cas des maîtres auxiliaires). En fait, depuis 15 ans, l'immigration est devenue un enjeu politique, et les politiques de discrimination successives de droite comme de gauche n'ont fait que favoriser la montée de l'extrême droite. Devant l'incapacité des dirigeants à lutter contre le chômage, les étrangers sont tout désignés boucs émissaires.
Population étrangère recensée (en milliers)
Population étrangère en France par nationalité et lieu de naissance (1985)
2– La situation actuelle
Education
Emploi
Travail illégal
Logement
Les faux semblants de la délinquance étrangère
Santé
Immigration et citoyenneté 3– Les propositionsAvant tout, les humanistes voient dans le processus de mondialisation la naissance d'une nation humaine universelle. Cette vision modifie le regard sur les pays, les frontières et bien sûr l'immigration, qui n'apparaît plus comme un problème. En revanche cela suppose de : 1– Transformer la politique étrangère actuelle basée sur la survie du plus fort en une politique de coopération basée sur la réciprocité. Cela suppose d'annuler immédiatement la dette qu'ont un certain nombre de pays vis-à-vis de la France, ainsi que le remboursement de l'argent déjà versé. Cela suppose aussi de rompre avec le néolibéralisme et adopter une économie humaniste. 2– Former des commissions d'études en coopération avec les pays concernés pour revenir sur le passé de la France : l'esclavagisme, le colonialisme, les guerres d'indépendance, le postcolonialisme. Evaluer les dégâts commis durant ces périodes et voir en accord avec chacun des pays les réparations envisagées pour qu'il y ait réconciliation. Cela pourra s'envisager en terme de transfert de richesses et de technologie. 3– Rompre avec le vieux concept d'assimilation républicaine et au contraire valoriser la diversité en la soulignant comme une richesse. Pour cela introduire des modifications dans le programme éducatif, en particulier l'histoire, et favoriser les lieux de rencontre dans les quartiers, les radios libres, les télévisions locales afin de favoriser la connaissance des différentes cultures. 4– Etablir une réelle démocratie directe où tous aient droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections. 5– Abroger toutes les lois racistes. 6– Régulariser tous les sans-papiers. 7– Arrêter les ventes d'armes. Si toutes ces conditions sont remplies, alors tout être humain pourra vivre de façon régulière en France d'où qu'il vienne et pour le temps qu'il veut. 4– ConclusionLa seule solution proposée actuellement est l'intégration, c'est-à-dire la négation par l'étranger de son pays d'origine et la perte de ses propres repères culturels. Les Humanistes proposent au contraire la diversité et la multiplicité, donc la valorisation et la reconnaissance des différentes cultures et de leurs apports. Ce sera là une réelle politique d'intégration, non basée sur une seule culture référence mais sur un apport multiculturel. Par ailleurs, l'immigration est liée au concept de frontières. S'il n'y a plus de frontières, il n'y a plus d'immigrés. Le Parti Humaniste place l'être humain comme valeur centrale et non la nationalité. La vision à long terme des humanistes est la suppression des frontières dans le sens où tous les pays, s'ils ont le même niveau de développement et les mêmes richesses à offrir, ne seraient plus vus comme terres d'accueil ou terres à fuir. Enfin, nul ne quitte son pays, son village de gaieté de cur pour aller vivre dans un pays inconnu. On ne choisit pas d'être immigré.
Sauf mention contraire, les documents présentés sur ce site sont
des
productions originales du Parti humaniste diffusées sous Licence Art Libre. Merci de respecter le crédit PartiHumaniste.fr. |
- Élections 09 - - Élections 04 - - Élections 99 - - Le Livre orange - Défense Démocratie Économie Éducation Environnement Immigration Organismes internationaux Pauvreté Santé Social Extra |