Faute de webmaster dans l'équipe, ce site n'est plus mis à jour depuis un certain temps. Son contenu est toujours valable, et les nouvelles sont accessibles sur LE BLOG DU PH.
|
L'Environnement
contribution française au Livre orange européen
Le système économique qui s'est imposé sur la
planète entière, le néolibéralisme,
dont le seul but est de produire le plus possible avec une rentabilité
maximum, développe en cela 3 facteurs hautement destructifs pour l'environnement :
L'exploitation et l'aliénation de l'homme ;
La dégradation et la destruction de l'environnement et des ressources
naturelles ;
L'irresponsabilité face aux futures générations.
L'environnement
n'est pas seulement naturel, mais aussi et surtout urbain et social. Le désastre
écologique est catastrophique car il met en danger l'humanité.
Nous devons définir quelle société nous voulons construire,
avec quelles valeurs et quelles relations sociales. Nous devons comprendre
que les atteintes à l'environnement sont produites bien sûr par
des polluants chimiques et biologiques, mais aussi et surtout par l'aliénation
de sociétés entières, de plus en plus déshumanisées,
qui sont poussées à la consommation à outrance pour compenser
la souffrance et le non-sens de la vie.
A– Protection de l'environnement
1– État des lieux
Le recensement
de 1990 de l'INSEE compte 20 % de la population française en Ile-de-France,
sur 2,2 % du territoire métropolitain. Les sièges sociaux en
Ile-de-France contrôlent un emploi national sur deux, et près
de 30 % du PIB français y est produit. Accéléré
par la fermeture des écoles et des suppressions de lignes du chemin
de fer, un quart du territoire français est en voie d'abandon.
Par contre dans les zones urbanisées, la pollution atmosphérique
s'aggrave de plus en plus. Elle est responsable de l'apparition de pathologies
comme les cancers et les affections respiratoires. L'explication réside
dans la hausse incontrôlée du trafic routier, privilégiée
par les gouvernements français au détriment d'autres modes de
transports moins polluants et moins onéreux. Ce transport routier a
déjà remplacé l'industrie comme source principale de
pollution atmosphérique.
Les principaux polluants proviennent de l'utilisation des combustibles fossiles
(pétrole et charbon), également responsables, et pour une grande
part, du phénomène dit "effet de serre". Par ailleurs,
l'emploi inconsidéré des combustibles fossiles - fournissant
la plus grande partie de l'énergie primaire consommée en France
- conduira, à court terme, à l'épuisement des ressources.
L'emploi de ce type de combustibles est responsable de nombreuses pollutions
de l'atmosphère (monoxyde de carbone, oxydes de soufre et d'azote,
ozone, particules…).
Pour
la production d'électricité, la France se caractérise
par un recours important à l 'énergie nucléaire (environ
80 %). L'exploitation du nucléaire pose trois problèmes importants :
la possibilité
d'un accident grave sur une des installations nucléaires existantes,
l'utilisation du
plutonium à des fins militaires,
l'impossibilité
d'assurer un stockage sûr des déchets hautement radioactifs et
de longue durée de vie.
Enfin, le développement des énergies renouvelables est quasi
inexistant et aucune politique d'économie d'énergie, digne de
ce nom, n'a été mise en place.
Autre
ressource menacée d'épuisement, l'eau douce ne représente
que 0,3 % de la totalité des ressources en eau de la planète.
Les nappes souterraines sont souvent trop rapidement exploitées pour
qu'elles puissent se régénérer (à peine 10 %
des captages font l'objet d'une protection réglementaire). Les réseaux
de distribution d'eau potable perdent jusqu'à 30 % de l'eau qu'ils
acheminent. 38 % des eaux usées retournent directement dans les
rivières. Sa pollution est une menace pour la santé publique,
la production alimentaire et la biodiversité.
Un inventaire effectué en 1997 fait état de 225 000 sites industriels
(anciens ou actuels), dont le sol, contaminés par des résidus
toxiques, nécessitant une dépollution. Le coût de cette
dépollution s'élèverait à 500 milliards de francs,
ce qui entraîne de fortes pressions de la part des gros industriels
(notamment ceux de la chimie, principaux responsables) pour minimiser l'ampleur
des dégâts et de façon générale pour se
soustraire à leurs responsabilités.
Quant à la quantité d'ordures ménagères produite
par habitant, elle augmente de 2 % par an. L'incinération constitue
une source importante de pollution par émission de gaz acides, métaux
lourds, hydrocarbures chlorés imbrûlés, ainsi qu'un gaspillage
de matières premières.
Pour conclure, l'éducation à l'environnement riche en acteurs
scientifiques, associatifs et en réflexion, est absente des programmes
d'éducation.
2– Propositions
Education :
- Education à l'environnement dans tous les programmes scolaires
à tous les niveaux d'études et de spécialisation.
- Formation continue des acteurs de l'éducation ainsi que des décideurs
(élus, chefs d'entreprise, responsables techniques, etc.).
- Dans le milieu du travail : séminaires abordant les contraintes de
l'activité sur la santé et l'environnement.
- Campagne d'information et de sensibilisation auprès de la population
pour transformer les habitudes de production et de consommation.
Aménagement :
Disposition
en réseau des agglomérations d'au moins 100 000 habitants sur
tout le territoire français. Ces agglomérations sont le centre
d'un maillage pour les villes d'au moins 30 000 habitants. Celles ci deviennent
à leur tour le point nodal d'un réseau de villages situés
dans un rayon de 10 km. Entre chaque réseau, des navettes circulent
régulièrement.
Ceci demande :
- Un frein volontaire de l'accroissement des villes les plus importantes ;
- Une distribution de l'investissement utilisant ce maillage comme base au
niveau économique, social et culturel ;
- Une application d'une démocratie territoriale qui part du local vers
le régional ;
- Un renforcement du rôle de la commune pour favoriser la participation
des habitants aux décisions d'aménagements.
Transports :
- Priorité aux
transports collectifs.
- Développement des moyens de transport "propres" et gratuits,
pris en charge par la collectivité : tramways, trolleybus, bus électriques,
voitures au GPL (à développer), voitures électriques
hybrides (= moteur thermique classique + moteur électrique).
- Développement des réseaux verts et des voies piétonnes
et cyclistes.
- Redéfinition de la place de la voiture, qui doit passer au statut
de recours occasionnel.
- Réduction de la distance domicile-travail
Energie :
- Abandon progressif
et définitif du nucléaire et réduction importante de
l'utilisation des combustibles fossiles.
- Mise en place d'une politique d'économie d'énergie (isolation
des bâtiments, architecture écologique, récupération
de chaleur, procédés industriels économes en énergie,
campagnes de sensibilisation et d'information…).
- Développement des énergies renouvelables (biomasse, énergie
solaire, énergie éolienne, géothermie, centrales marémotrices…),
limitant ainsi les atteintes à l'environnement.
Eau :
- L'eau ne doit pas
être une source de profit personnel mais un bien d'utilité publique :
l'impôt sur l'eau doit donc servir à la rénovation des
réseaux de distribution d'eau et de collecte des eaux usées
ainsi qu'à la modernisation et à la généralisation
des stations de traitement d'eaux usées.
- Fermeture des entreprises qui représentent un danger pour la santé
publique avec maintien des salaires pris en charge par l'établissement
jusqu'à la résolution.
- Augmentation des budgets de recherche pour l'amélioration des traitements.
Déchets :
- Priorité à
la réduction des déchets à la source, à la collecte
sélective et au recyclage : ex. le compost (déchet organique)
servant d'engrains.
- Boycott du suremballage et généralisation de la consigne (bouteilles
et autres types d'emballages)
- Mise en place de contrôles indépendants et renforcés
concernant les déchets industriels.
- Gestion transparente des décharges.
B– Agriculture
1– État des lieux
Le monde
de l'agriculture en France est profondément sinistré (4 %
par an de diminution du nombre d'exploitations). Il dépend d'aides
dont la répartition est fortement discriminatoire (80 % des aides
vont à 20 % des exploitations).
Cela conduit à un développement démesuré
de la taille des exploitations (de 1993 à 1995, 53 % des exploitations
de plus de 100 ha se sont agrandies de 20 ha).
Cette agriculture de type industriel est responsable
de problèmes écologiques divers (nitrate, pesticides…). Dirigée
par les groupes agro-alimentaires et industriels, l'évolution actuelle
menace la diversité du patrimoine génétique acquis par
le travail de multiples générations de paysans (trois races
bovines représentent 98 % du cheptel, la catégorie "golden"
représente les trois quart de l'offre marchande de pommes …)
Ces pratiques sont aussi dangereuses pour le patrimoine
naturel (une quarantaine d'espèces animales menacées par certaines
pratiques agricoles 2). Enfin les dérives industrielles
de l'agriculture représentent un danger pour l'alimentation humaine
(exemple de la vache folle).
2– Propositions
Mise en place d'une Politique Agricole Commune visant à produire des
produits sains et à lutter contre la disparition du monde paysan.
Nouvelle répartition des subventions donnant la priorité à
la prime à l'environnement, la prime à la gestion du patrimoine
rurale et naturel, la prime à l'agriculture biologique.
En matière de recherche :
- application du principe
de précaution ;
- démocratisation, transparence et indépendance des instituts
de recherche ;
- OGM Moratoire de la mise en culture et de la commercialisation. Mise en
place d'un protocole de recherche indépendant des firmes agro-industrielles ;
- arrêt du démembrement et de l'agrandissement exponentiel des
exploitations ;
- maîtrise de la production par une augmentation de la qualité,
nouvelle répartition des quotas au bénéfice des petits
producteurs.
Sauf mention contraire, les documents présentés sur ce site sont
des productions originales du Parti humaniste
diffusées sous
Licence Art Libre. Merci de respecter le crédit PartiHumaniste.fr.
|
|